Certains ont repris la compétition et avec la manière puisque Gilles ouvre le bal avec un ultra !
Il nous partage son retour sur les longs raids à travers un petit récit.
La Sportiva Lavaredo ultra trail 2021
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« Ha ba la distance et la déniv c’est similaire à l’infernal des Vosges ça va le faire ! » => un petit excès de confiance peut être ?! Heu oui carrément !!L’aventure commence déjà avec les 7 heures de route en traversant la Suisse ,l’Autriche avec mon test PCR négatif et la prise de passagers en covoiturage (pas de marque je suis pas influenceur ).Arrivée à 17h30 à Cortina départ prévue à 23h ! Récupération du dossard, petite visite du salon running et , où l’on m’offre déjà du Prosecco (autant te dire que tu t’es refusé de boire une bière la veille pour pas boire d’alcool alors que tu craques quelques heures avant ta course logique ). Le cadre est magnifique, les montagnes sont belles mais le temps fait peur avant le départ.Bien qu’ayant déjà préparé mon sac de course, sac de délestage je déballe tout et on recommence. L’excitation, l’appréhension m’empêche de siester avant le départ. Fin prêt à 22h , je prends le départ à 23h10 avec la 2ème vague. Nous sommes 1200 partants environ. Je relâche un peu la pression et je verse ma petite larme mais c’est de la joie. Les 50 premiers km se passent bien c’est assez roulant, pas trop de bouchons. La nuit est claire, on distingue bien les sommets autour. Une tentative de sieste avortée au « Lac de Misurina » 43ème km pour anticiper la fatigue du parcours, mais il fait trop froid et je me suis refroidi. J’accuse un peu le coup après 60 km pensant être arrivé à la base de vie. J’ai un peu trop donné en descente, mais il en reste 5 et la fatigue me rattrape. Je suis un peu las de courir mais j’arrive dans le timing à la base de vie de Cimabanche à mi-course après avoir bien gérer la première partie du parcours. J’y resterai une heure mais la fatigue ne me permet pas de gérer efficacement cette pause.Je repars sans dormir en étant debout depuis 30 heures. Je suis entrain de le payer clairement mais ça passe jusqu’au ravito du 77 km.Je ne trouve pas de solution pour faire une sieste,il y a du monde et trop de bruit.Je me lance donc après 14 h de course sur la portion la plus redoutée 20 km 900 de D- mais surtout 1200 de D+ . J’explose avant d’arrivée au 90ème km à Malga Travenanzes et je négocie une sieste de 30 min dans le petit chalet qui s’y trouve. »Retaper » pour la suite des festivités la montée au « Refugio Averau » à 2400 m d’altitude. La récompense est belle et me ragaillardi,mais la fatigue me rattrape et je manque de lucidité au point de confondre le ravito du 103 et du 95 malgré la déniv et la technicité du terrain font que même si la distance est petite elle est dure à encaisser. Arrivée au vraiment au km 103,j’ai un peu le moral dans les chaussettes il est 21h40 mon objectif du 22h30 max 24h est bien loin, mais je vais bien et j’ai encore de l’énergie pour finir. Je pars pour une portion de 7 km sans le savoir très technique où un orage éclate accompagné de grêle. Episode court,mais qui m’a effrayé je l’avoue avec le vent en prime. Plus très optimiste sur la suite de la course car à nouveau refroidi (j’ai laissé mes affaires chaudes à la base de vie ne pensant pas passer une deuxième nuit dehors), ma lampe éclairant faiblement malgré un changement de piles anticipé à la base de vie. Dernier point de passage à « Rifugio Croda da Lago »,il reste 10 km mais continuer avec ma lampe ne semble pas possible, je n’ai pas envie de laisser tomber si près du but donc je demande aux coureurs présents ,si quelqu’un à une frontale ou des piles de secours. Un coureur italien, qui a reconnu à mon « English so french me dépanne » . J’avale les derniers 1000 m de D- « rapidement » sous la pluie,le sol glissant et arrive enfin avec sur le coup plutôt du soulagement, mais pas vraiment de satisfaction cela sera pour le lendemain
. Bilan : Fier de ne pas avoir lâché, d’avoir trouver des ressources pour continuer et il y a encore du taff pour le Diag
. Merci à ma chérie Ln Baste, à ma famille pour le soutien et à mes amis et les copains du Crc Strasbourg pour les messages qui m’ont fait du bien. Coup de chapeau à Alexandre Laugerotte, Luc Dreosto et Fabien pour leur course et j’espère à bientôt