Déplacement dans le Jura. Que du bonheur !

Retour sur notre déplacement dans le Jura.

Jura2019 samedi groupe

On récupère les dossards, le samedi après midi à Dole

Tout d’abord quelques précisions sur l’épreuve du week-end.

Trois formats au programme pour cette 3ème édition du Marathon du Jura (Marathon du Pays de Pasteur) :

– Le marathon, avec un départ d’Arbois pour rallier la ville de Dole, un parcours vallonné accusant tout de même 400m de dénivelé positif.

– Le semi-marathon quant à lui empruntera également le même parcours avec un départ à Germigney.

– Et pour finir, le 10km, le dernier tronçon de La Loye à Dole avec une grosse partie descendante sur les 3 derniers kilomètres.

 

Côté organisation, il est impossible de faire une erreur d’itinéraire, il y a des bénévoles partout, plus de 500 pour toute cette organisation. Le petit bémol, en 2018 l’arrivée se passait à l’intérieur du stade après une dernière boucle, cette année une arrivée sur le parking. Mais, nous leurs en tiendront par rigueur puisque le stade du Dac est en pleine réfection.

 

Allez, place au week-end du CRC Strasbourg :

Une nouvelle fois, c’était Jade et Maxime à la baguette pour l’organisation de ce déplacement dans leur Jura. Un week-end avec un départ le vendredi soir pour certains et pour le reste du groupe, une arrivée le samedi midi. Le retour sur Strasbourg s’est effectué le lundi pour pratiquement l’ensemble du team.

Nous avons passé un week-end inoubliable, un bis repetita de 2018. Chacun à remercier avec sa propre sensibilité nos logeurs voir nos amphitryons Christelle, Maryline et Phillipe. Sans oublier le gardien Samba.

jura2019 depart groupe

Marathonien(es) et duo en attente dans le gymnase à Arbois.

Réflexions croisées entre Mike et Jade.

Tout d’abord, une préparation marathon s’étalant sur 10 semaines avec une apogée en volume en semaine 6 et 7. L’ensemble du groupe était assez proche du plan. Une blessure récurrente pour Maxime S, donc un forfait obligé pour ce marathon, à coup sûr il saura rebondir sur la Saintélyon. Quant à Lucie, elle a effectué un changement de format et participera au semi. Fabio et Rossella forfait pour cette édition.

dav

Scratch Marathon Femmes

jura2019 groupe podium

Masseuse sympa pour Mike, deux masseurs pour Bruno et merci à Paul pour ce beau cliché

Hey Jade, et si on partageait une partie de notre ressenti lors de notre course :

M : Un réveil à 6h30, pour un départ à 9h00. Par rapport à 2018, on a gagné 1h30 de sommeil grâce au fait de schinter les navettes.

J : Départ en effet pour nous en deux voitures, direction Arbois pour rallier notre point de départ de cette journée. Nous arrivons même avant la navette, on discute dans le gymnase mis à disposition. L’ambiance est conviviale, on sait tous pourquoi on est là … prêt à en découdre.

M : 8h30, la photo des marathonien(nes) (Jade, Catherine, Bruno, Maxime C, Florent,

Robin, Thomas et Mike), et ainsi que notre relayeuse du duo (Gaëlle).

La tension monte, j’aime ce moment où chacun gère son stress à sa façon, il y a ceux qui sautillent, ceux qui réinitialisent leur montre, et puis les regards… les inquiétudes également.

J : C’est le moment où les personnalités se révèlent … Qui plus est quand nous sommes en groupe. Le faux-semblant disparaît… un chiffre en tête 42km.

M : 8h59’45’’, pas réel problème de chrono. Le moment où tu es venu en groupe et on s’encourage voir se félicite avant même d’avoir couru… Bizarre.

J : De mon point de vu, c’est un moment qui reste en mémoire. Les différents regards échangés ne trompent pas, nous avons peur mais ensemble. Et c’est dingue comme ces instants simple, dénué de calculs peuvent encourager, donner confiance. On va le faire !

M : C’est parti, on descend Arbois pour s’échapper à travers la campagne Jurassienne. J’espère que nous n’allons pas être trop euphoriques et ne pas partir trop vite. Je sais au fond de moi que chacun va souffrir dans 3 heures. Avaleurs de bitume…

J : Décision prise, je fais l’inverse de ce que je fais à chaque course de type trail : Je reste à l’arrière et me convaincs que je remonterai des places plus tard. La route n’est pas mon terrain, je fais confiance aux conseils donné en amont, et reste cool. Nous partons en trio avec Mike et Bruno.

M : Les premiers kilomètres, une formalité.

J : En effet, j’écoute les deux compères qui m’accompagnent raconter des anecdotes. Ça me fait rire, on est régulier et la bonne humeur règne.

M : Cela fait une bonne heure que l’on courre. Thomas est à quelques minutes devant suivi de Gaëlle que l’on aperçoit régulièrement dans ce paysage vallonné. Nous respectons le rythme décidé au départ (passer le semi autour de 1h55’).

J : Le 21ème n’est plus très loin. J’ai la sensation que ça passe « trop vite ». J’avais déjà vécu ça en avril dernier, alors j’essaye de prendre le temps d’apprécier ce moment. C’est très paradoxal, mais dans l’effort je tente de saisir l’instant. Je ralenti au ravitaillement pour vous attendre, je n’ai pas envie d’être seule, pas déjà.

M : Passage au semi, Mathieu est là. En attente de son relai, nous avons repris Gaëlle autour du 19ème pas dans un grand jour, petite douleur abdominale, une battante, le semi en 1h56’. Quant à nous trois, c’est en 1h55’ que l’on passe Germigney. Je pense à Maxime, Florent, Robin et Catherine, je sais qu’ils sont à quelques minutes derrière nous. Une première partie sage, je sais que cela leur sera bénéfique…

J : En effet, je ne peux pas m’empêcher de penser globalement au groupe. En espérant que tout se passe au mieux. Mine de rien, on a préparé ce marathon tous ensemble, et passer beaucoup de temps côte à côte dans les rues de Strasbourg. Forcément ça crée des liens et du partage.

M : Le moment attendu, on s’était dit : un premier semi ensemble…C’est fait. Chacun va atteindre son rythme de croisière … pour certains, les pas s’alourdissent…pour d’autres ils deviennent un peu plus aériens…

J : C’est assez naturellement que nous prenons notre rythme. Un commun accord, qui du coup facilite cette échappée. On se retrouvera à l’arrivée avec beaucoup de choses à se raconter. Je pars avec Bruno, le vent se lève. Je connais la seconde partie pour l’avoir couru l’année dernière, et je sais que des belles montées sont à venir … Mais, dans mon cas, c’est un atout.

M : Je suis à l’approche du 30ème , je suis seul, je gamberge « pourquoi suis-je ici ». Une pensée positive « devant ça file », cela fait quelques kilomètres que je scrute l’horizon, je sais que les choses se passent bien pour Jade, Bruno et Thomas car il y a bien longtemps que je ne vois plus leur silhouette. Je me surprends à me retourner peut être que Max, Florent, Catherine ou Robin vont revenir dans mes talons.

J : De notre côté, Mathieu nous rejoint à son tour en prenant le départ de son relais. Une nouvelle tête pour discuter. On rigole encore. J’ai vraiment l’envie, et du coup le sourire qui va avec, plusieurs supporters le remarque, et je pense que c’est communicatif. Il faut dire que physiquement les voyants sont au vert. Mais je reste prévoyante, on ne sait jamais ce qui peut arriver sur un marathon.

M : un peu plus loin, ils sont là pour nous encourager Gaëlle, Philippe, Jeff, Seb, Maxime et Paul. Je suis dans le dur, le visage fermé… Une fatigue s’abat sur moi, j’ai envie de dormir. Il faut se ressaisir, enfin tu rentres dans le vif du sujet. C’est ça que je suis venu chercher, quelque chose d’inédit… et si c’était la fatigue fulgurante. Je suis égoïste, à ce moment-là, moi seul compte…Je viens de passer le 36ème.

J : Je n’ai plus trop la notion du temps à ce moment. Je croise des visages, des amis, qui sont venus spécialement pour nous. Evidement que ça compte. Physiquement c’est l’apogée, après un ralentissement au 36/37ème, les jambes reviennent. Je sais que je vais terminer cette épreuve. Mentalement, les endorphines font leurs travails. Je suis heureuse et reconnaissante de vivre ce moment. J’évite de trop penser parce que ma sensibilité naturelle n’est pas loin (big up Anne !)

M : Retour au positif, 38 ou 39ème pas une réelle importance ! Je fais un autodiagnostic, je suis physiquement bien, pas de genou verrouillé, la douleur proche du tibia que j’ai depuis le 15ème j’en ai fait abstraction complète, allez il faut juste que j’en garde pour le final et être propre face à mes compagnons du week-end. Paul est là pour encourager Catherine, elle est proche de moi, cela m’enivre de bonheur, je sais qu’elle fait un truc puisque je suis à quelques minutes des 4heures. Mais, cela m’interroge sur Maxime et Florent logiquement plus rapide que Catherine, j’espère que cela se passe bien pour eux.

J : Je passe le 40ème. Jeff et Maxime arrivent à mon niveau à vélo. Je continu de sourire, c’est enivrant le bonheur. Je leurs demande pour combien de temps « j’en ai ». C’est la dernière ligne droite, ce que tu es venue trouver. A ce moment, je suis seule, Mathieu est partit à l’avant terminé son semi-marathon. Cette solitude écartée durant la totalité de la course, est une soupape à l’approche de sa fin. Mon moment d’égoïsme, j’imprègne l’instant. Le film se déroule dans ma tête. C’est la pagaille et en même temps très limpide. Un pied devant l’autre, le souffle qui accélère.

M : 39ème et quelques mètres, je sais que c’est gagné. Partie descendante. Je me retourne, pas de Catherine, j’ai hésité un moment à l’attendre. C’est décidé, je file vers l’arrivée. J’ai hâte de connaître les perf des marathoniens Jade, Bruno, Thomas, des semi-marathoniens Adellen, Maria, Anne, Lucie, Mathieu et Gaëlle. Pauline en mode cool sur le 10. Pour les autres, je verrai leur arrivée.

J : Je passe la ligne. Toute l’équipe est présente, le fameux quart d’heure de gloire. Evidemment ça rempli mon cœur de joie. J’ai mal aux zygomatiques tellement j’ai gardé le sourire au fil de kilomètres passés. Comme un atterrissage, j’ai les yeux embués. Il faut reconnecter, Pauline et Anne arrivent à mon niveau. Je ferme les yeux pour conserver ces instants, pour ne pas qu’ils ne m’échappent. Conserver du bonheur, c’est important aussi. C’est ça que je viens chercher avec le sport, le dépassement de soi, le partage. Une forme d’apogée.

Je pars un peu plus loin toute seule et remonte la fin de course, je sais que les autres ne devraient pas tarder. Et cette course, c’est aussi grâce à eux.

M : Le dernier kilomètre. Derniers pavés, la passerelle du resto et Jade est là venu m’encourager, c’est sur elle a fait un truc. La team est là proche du podium, j’entends la voie de Maria, avant de retourner au fond du parking. Des rue-balises à contourner, je croise Catherine et Robin à 300 mètres je les félicite. Je franchît la ligne en 4h06’.

Décidément, cette distance sur route, n’est pas chose aisée. J’avais dit après Francfort (abandon au 40ème), que je ne ferais plus de marathon sur route. J’ai entendu Maxime dire la même chose ce week-end après son abandon (36ème) dues à des crampes. Je sais qu’il validera un marathon sur route plus tard. Et moi, je suis prêt à renouveler l’expérience (marathon route) mais seulement dans la situation que j’ai connu ce week-end. Avec un groupe qui t’emplit de bienveillance, de bonheur, de rires, de « chambrages » et d’images volées à ton insu… Merci à tous.

Nous espérons vous avoir fait partager un peu de nos émotions à travers ces quelques lignes (Jade et Mike).

Place aux résultats :

Le CRC Strasbourg performant, puisque Jade se classe 3 ème au scratch féminin avec un

chrono de 3h47’27 (2 ème SF), quant à Catherine une belle 4 ème place chez les seniors.

Sur le marathon duo, Gaëlle et Mathieu remporte le classement mixte en 03h46’02.

Marathon (42,195 km – 400D+ – 160 classés)

35° ROUSSET Jade, 03h47’27, 3° femme, 2° SEF

49° KIEFFER Bruno, 03h56’05, 8° V2M

53° DREYFUS Thomas, 03h58’06, 20° SEM

66° SALMON Mickael, 04h06’27, 22° V1M

69° PERRIN Catherine, 04h07’18, 4° SEF

70° SEJOURNANT Robin, 04h07’19, 25° SEM

109° DANIEL Florent, 04h28’41, 36° SEM

Semi-Marathon (21,0975 km, 200D+ – 264 classés)

44° AHMED Adellen, 01h41’15, 17°SEM

183° AUBERT Anne, 02h08’46, 15° V1M

195° SALMON Maria, 02h12’20, 19° V1M

10 km (296 classés)

48° LECOMTE Paul ( invité CRC ), 00h44’55, 17° SEM

274° ROUGET Pauline, 01h14’39, 50°SEF

Marathon Duo (Relais – 13 classés)

6° CRC LOIRE Gaëlle – SCHALL Mathieu, 03h46’02, 1°mixte

 

Une réflexion sur “Déplacement dans le Jura. Que du bonheur !

  1. janusdot57 dit :

    Bonsoir.
    Le plus important, comme toujours, étant de..participer, peu importe le résultat, ou encore..la place..
    Be Happy..Don’t Worry !..
    J’ai fait du sport, de façon intensive pendant plus de 35 ans, de l’âge de 15 ans et jusqu’à 50 ans, dans le domaine du cross, des semi-marathon, comme marathon (aussi les 25 km de Berlin de l’époque, et marathon de Berlin..), des participations à la course du « Francital » (course d’orientation sur deux jours, en binôme, et avec bivouac au milieu..), des tas d’autres épreuves..
    J’ai également eu l’occasion d’accompagner, un ami, à l’épreuve de marche athlétique réputée du Paris-Colmar. En 1984, lorsque j’avais accompagné (en suiveur..), cet ami, à partir de Bar-le-duc, puis après Baccarat et Raon-l’étape, pour sa première participation, cet ami avait fait..huitième ! puis, l’année suivante, il avait fait..deuxième !
    Cet ami était un ancien champion du tour d’Alsace, à savoir Mr. Jonas, de l’U.N.I.A.T. de Brumath.
    [Il a été huit fois champion du tour d’Alsace..pas rien..]
    A part ça, j’ai également fait énormément de courses d’orientation.
    Le sport entretient, permet de se maintenir en forme (mental comme physique..) et de durer en prolongement dans la vie.
    J’ai continué, de façon moins assidue, après 55 ans et jusqu’à aujourd’hui (66 ans..).
    Je ne peux plus courir, pour des problèmes de dos, liés à un travail antérieur, suite au cancer de mon épouse, alors que je travaillais en informatique à Strasbourg, et que de ce fait, j’ai du arrêter, pour me rapprocher et être auprès de mon épouse.
    Aussi, à présent (depuis mes 55 ans et surtout..60, je pratique le Speed Hiking ou Fast Hiking, avec deux bâtons, alternative entre la course à pied et la marche nordique ou « Nordic Walking ». Je pratique également le V.T.T. (non soutenu..pour les raisons évoquées..), également la natation, et aussi de la musculation (light..), pour l’entretien de smuscles et surtout des articulations.
    Depuis 2010, chaque fois que nous allons en vacances, en camping-car, dans les Landes, et auprès de quatre de nos six petits-enfants, je fais..tous les jours, une heure et demi (1h30′..) de Speed Hiking, et..deux heures trente (2h30′..) de V.T.T. , voilà..
    ( j’ai toujours un coeur à 60, au repos..)
    Bonne continuation à vous tous et..toutes, pardon, dans la bonne humeur et la bonne ambiance.
    Ce qui compte, bien-sûr, c’est..l’entraînement, car, sans entraînement..pas de progression.
    Bonne soirée, respectueusement..Denis.

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